Gravir l’Everest reste un défi d’exception, un combat quotidien contre les éléments et contre soi-même, d’après toujours les alpinistes. « L’Everest, c'est bien plus que ce que j'avais imaginé. Chaque étape me fait douter, me pousse à me demander si j'y arriverai vraiment. La concentration et l'énergie nécessaires semblent parfois au-delà de mes forces. Mais c'est justement ce défi, presque irréalisable, qui me pousse à me dépasser. Et au fond, ma véritable motivation, c’est de partager cette aventure avec mon père et mon frère. Peut-être que je n'y arriverai pas, mais c'est ce doute, et eux à mes côtés, qui me poussent à continuer, encore et encore », confie Raïs Bouka.
Cette expédition au mont Everest engendre de nombreux défis, y compris celui environnemental. Etant donné que cette montagne est considérée comme la plus haute poubelle du monde, les alpinistes font de leur mieux pour éviter les mauvaises pratiques. « Nous ramènerons tout ce que nous avons apporté sur la montagne, y compris les déchets humains. On nous oblige à avoir des "wag bag", des sacs en plastique dans lesquels nous faisons nos toilettes, que nous nouons et gardons avec nous jusqu’à notre descente », confirment-ils. « (...) Il est impensable de laisser des traces derrière nous. "Climbing The Seven Summits" avec qui nous avançons prend cela très à cœur. Tout est soigneusement récupéré et redescendu. Respecter la montagne fait partie intégrante de cette aventure, et nous sommes est fiers de contribuer à préserver ce lieu unique », ajoutent les alpinistes.
L’atteinte du troisième camp est attendue dans les prochains jours. Même si la famille malagasy a déjà pu gravir deux-tiers du trajet, le sommet de l’Everest est encore loin...